CONCORDIA AVGG (autour de 420 ou peu après)
P F AVG Buste de Théodose II de face, cuirassé, portant un casque avec crête et un diadème de perles. Tenant une lance passant derrière sa tête avec la main droite et un bouclier décoré d'un cavalier terrassant un ennemi, avec la main gauche.
Constantinople assise sur un trône avec la tête à droite, tenant un sceptre avec la main droite et un globe surmonté d'une victoire avec la main gauche. Son pied droit posé sur une proue.
Les marques
Une monnaie vendue le 05/06/2014 par Numismatik Lanz München, Auction 158, lot 681, lien vers la vente: https://www.acsearch.info/search.html?id=2016573, lien vers leur site: https://www.lanz.com/.
Reliée par son avers à: https://www.acsearch.info/search.html?id=1555052 et https://www.acsearch.info/search.html?id=218701 type SALVS REIPVBLICAE. Type IMP XXXXII COS XVII P P, https://www.acsearch.info/search.html?id=10530302 et https://www.acsearch.info/search.html?id=202849. Type SALVS REIPVBLICAE.
Je classe cette monnaie avec un numéro unique car il me semble s'agir d'une émission tardive et peut-être transitoire. Plusieurs éléments appuient cette hypothèse: la coupure de légende à l'avers est purement intentionnelle. Les points entourent uniquement la mention P F. Pourtant on sait que ces points servent parfois de sorte de ponctuation, exemple avec Britannicus: TI CLAVDIVS CAESAR AVG F BRITANNICVS . Dans cet exemple on peut se demander pourquoi TI et CLAVDIVS ne sont pas séparés d'un point... Probablement un choix du graveur. Mais dans le cas de Théodose II il semble volontaire d'entourer P F de points afin peut-être de le surligner. Le style correspond à l'atelier de Constantinople mais le portrait est assez particulier bien que réalisé par un graveur romain d'expérience, la présence de l'étoile avec 8 branches indique que le revers provient de Constantinople. Si l'on regarde l'évolution des portraits suivant les émissions, on peut considérer que ce visage large et regardant sur la droite correspond à une création peu avant ou après 420. Remarquons pour finir que l'officine a été regravée, ce qui indique donc qu'un ancien coin a été modifié pour correspondre à une nouvelle frappe par une nouvelle officine. Il est très probable que l'ancienne lettre d'officine soit la lettre si l'on regarde le bas de la nouvelle lettre B on aperçoit un trait bien droit et large qui ne peut correspondre qu'à la lettre . Toutes les autres lettres pouvant afficher un trait de ce type sont Z et H (H laisserait alors apparaître uniquement ses deux jambes et l'impression de trait uni serait créé par la retouche) mais dans ce cas le haut de la lettre B montrerait le même type de forme en-dessous d'elle... Ou alors cette lettre H ou Z serait plus petite qu'attendu et ne dépasserait pas au-dessus de la lettre B. Nous voyons donc que l'officine était certainement et que cette modification vers B indique une réduction d'effectif. Je pense donc que cette production dont il ne subsiste que cet exemplaire ou en tout cas un nombre très restreint si d'autres exemplaires venaient à apparaître, a été très courte et peut-être faite dans un atelier de campagne. Cette monnaie est liée par son revers à la monnaie classée AYC #9 a Tr off. On peut penser à un coin de revers transféré dans un atelier de campagne, on a ensuite modifié la lettre d'officine en raison d'un effectif réduit puis créé un nouveau coin d'avers avec les points. Créant une nouvelle série. L'autre coin d'avers AYC #9 a Tr off a probablement été le premier frappé avant de choisir de créer le nouveau coin pour marquer distinctement la série.
Notons qu'il n'y a pas de bijou sur le diadème.